Tribunes des élus

En 2024, près de 1 000 personnes ont perdu la vie par noyade en France, dont une vingtaine en Bourgogne-Franche-Comté. Ces chiffres nous rappellent, avec gravité, que savoir nager n’est pas un simple loisir mais bien une question vitale de sécurité. Face à ce constat, les collectivités doivent agir avec responsabilité. Toutes les communes ne disposent pas d’une piscine. Leur construction et surtout leur fonctionnement représentent un coût exorbitant pour les finances locales. Faut-il pour autant rester inactif ? À Talant, nous faisons un autre choix : celui de l’innovation. Du 8 septembre au 17 octobre, le gymnase Bernard Santona accueille pour la seconde année consécutive un bassin de natation temporaire. Installé en partenariat avec la Ligue de Natation de Bourgogne-Franche-Comté, le groupe APSALC, AquaCity, Dijon métropole, le Conseil départemental de la Côte-d’Or et l’État, il offre un accès concret et immédiat afin de favoriser l’apprentissage de la nage. Les élèves des écoles talantaises pourront ainsi y acquérir, en proximité, de premiers réflexes aquatiques. Les familles, les seniors ou encore les associations locales ne sont pas en reste et bénéficieront également de créneaux dédiés. Par ce dispositif simple et efficace, notre commune démontre qu’il est possible de concilier prévention des risques, égalité d’accès et bonne gestion des deniers publics. Oui, apprendre à nager doit être à la portée de tous nos enfants ; c’est une question de bon sens et de responsabilité collective !

À Talant, chaque quartier mérite les mêmes investissements, sans conditions ni distinctions. Si, aux Cerisiers, une aire de jeux a été construite sans contrepartie, il en est autrement au Belvédère : ainsi, la rénovation du square Salvador Allende dépend d’un projet immobilier, Cap Ouest, et ses près de cent logements annoncés. Deux quartiers, deux logiques. Pourquoi ? Faut-il désormais un programme de logements pour obtenir un toboggan ? La création d’espaces publics ne doit pas être justifiée par la densification. À l’heure de la rentrée, alors que nous souhaitons à tous les enfants une année scolaire pleine de réussite, rappelons que l’égalité fait partie de la devise républicaine.

L’été a été chaud ! Il devient urgent d’avoir des espaces verts partout. Ils forment des îlots de fraîcheur, offrent des zones ombragées et deviennent des refuges indispensables pour se protéger de la chaleur. Ils favorisent aussi la biodiversité et limitent la pollution. Installer quelques brumisateurs dans le square Allende ou une « mini-rigole » dans le square Beltrame, près de la Cerisaie, ça fait genre ! Mais ce dont les habitants ont le plus besoin, dans tous les quartiers, ce sont de vrais espaces à l’ombre, à la fraîcheur des arbres et arbustes. L’urgence climatique l’impose !